Ce numéro Varia de la Revue d’histoire des chemins de fer propose une collection d’articles et de rubriques, qui abordent de nombreux aspects d’histoire, de géographie, d’architecture et de patrimoine ferroviaires, du XIXe au XXIe siècle, à l’échelle d’une ville, d’un département, de l’ensemble du territoire français, et s’offre quelques incursions en Europe. Il reflète la variété et la diversité des travaux menés actuellement, en particulier par de jeunes chercheuses et chercheurs.
L’histoire du chemin de fer doit beaucoup à des ressources abondantes faites de multiples monographies locales, d’études techniques et de biographies. Leurs auteurs ne sont parfois – souvent même – ni chercheurs de profession, ni cheminots ou « anciens du rail ».
Dans cette rubrique, la RHCF part à la recherche de ces auteurs pour leur permettre d’évoquer leur motivation, souvent une passion, mais aussi leur activité de recherche, et nous faire partager in fine ce qu’est leur attachement au chemin de fer.
Depuis 2018, l’axe du programme scientifique de Rails & histoire, intitulé « Gares et urbanisation métropolitaine, entre histoire, mémoire et projet », piloté par Karen Bowie, historienne de l’art, professeure à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette, a tenu trois journées d’études au cours desquelles historiens, architectes, urbanistes et spécialistes du patrimoine ont pu débattre et échanger sur les défis spécifiques posés par le patrimoine ferroviaire.
Ce numéro 54 de la Revue d’histoire des chemins de fer est composé des textes d’une sélection des communications présentées le 31 mai 2019, lors de la troisième journée d’études qui, pour aborder des expériences au-delà de l’Hexagone et situer les travaux et réflexions dans un contexte plus large, avait été consacrée au patrimoine ferroviaire international. Karen Bowie le précise dans son introduction, « le choix des interventions présentées ici met donc en relief surtout la complexité des défis posés par la connaissance, la compréhension et l’évaluation du patrimoine ferroviaire dans toute sa diversité et multiplicité, où qu’il existe. Mais si cette complexité même constitue une sorte de dénominateur commun, on observe aussi qu’un même système technique porté parfois par les mêmes acteurs historiques laisse un héritage qui est – logiquement – compris, interprété et valorisé selon des pratiques et conditions locales spécifiques ». Ce sont des projets et analyses venus du Brésil, d’Italie, d’Espagne et d’Angleterre qui sont présentés dans ce volume.
Ce volume de La Revue d’histoire des chemins de fer, intitulé « 180 ans d’histoires ferroviaires » permet de retrouver les textes des conférences qui avaient été données à l’occasion du Train de l’innovation, organisé par la SNCF pour célébrer ses 80 ans, à l’automne 2018, par des membres du comité scientifique de Rails & histoire et des chercheurs invités. Des transports parisiens au tramway lyonnais, du réseau breton à la ligne Paris Toulouse, de la liaison ferroviaire transmanche à la régionalisation des transports dans le Massif central, c’est à une (re)découverte des réseaux ferrés que vous invite ce numéro.
En 2014, Rails & histoire, l’Association pour l’histoire des chemins de fer, a lancé le programme de recherche « Vingt années sous la Manche, et au-delà ? » à l’occasion des 20 ans d’exploitation de la liaison ferroviaire transmanche. Ses principaux objectifs étaient d’établir l’état des connaissances disponibles sur la liaison ferroviaire, d’en mesurer les réalisations à l’échelle régionale, nationale et européenne, et d’en tirer les enseignements pour l’avenir des grands systèmes de transport.
Ce volume propose les textes des communications présentées lors du colloque de clôture, qui s’est tenu à Bruxelles le 24 mai 2018. Il met en évidence les principaux résultats du programme de recherche, précise le rôle des chemins de fer belges dans le système transmanche. Enfin, il souligne l’importance de la liaison ferroviaire dans le contexte du Brexit.
Ce numéro de La Revue d’histoire des chemins de fer propose une sélection des communications présentées lors du XVe colloque de Rails & histoire : « Gares en guerre/Stations in wartime, 1914- 1918 », qui s’est tenu du 3 au 5 septembre 2014 à la mairie du 10e arrondissement de Paris.
En réunissant autour du thème de la gare des chercheurs spécialistes des systèmes techniques et de l’économie, de l’architecture, de la guerre, des cultures de la mobilité, des comportements, de la littérature et de l’art, issus des pays belligérants ou les prenant comme sujet d’étude, il met en évidence l’importance du transport non seulement dans l’économie de la guerre mais aussi dans sa perception et sa mémoire, interroge la constitution de la représentation des gares comme lieu-repère de la guerre et du soldat et, au-delà, la contribution du déplacement sous l’uniforme à la constitution d’une culture de guerre.
This issue of La Revue d’histoire des chemins de fer offers a selection of the papers presented at the 15th conference of Rails & histoire: “Gares en guerre / Stations in wartime, 1914-1918”, held from 3 to 5 September 2014 at the town hall of the 10th arrondissement of Paris.
By bringing together researchers specialising in technical systems and economics, architecture, war, cultures of mobility, behaviour, literature and art, from the warring countries or taking them as subjects for study, around the theme of the station, it highlights the importance of transport not only in the economy of war but also in its perception and memory, questions the constitution of the representation of stations as a landmark of war and the soldier and, beyond that, the contribution of travel under uniform to the constitution of a culture of war.
En reliant physiquement l’Angleterre au continent, le tunnel sous la Manche et les infrastructures associées ont changé la géographie de l’Europe. Vingt années sous la Manche, et au-delà ?, un programme de recherche de Rails & histoire, étudie les effets de ce système ferroviaire sans équivalent depuis son ouverture en 1994. Quelles leçons tirer de son financement et de sa gouvernance ? Comment a-t-il transformé les flux de personnes et de marchandises et l’économie des régions desservies ? En quoi a-t-il modifié la frontière entre le Royaume-Uni et la France ? Cet ouvrage révèle les principaux enseignements de quatre rencontres internationales qui ont rassemblé universitaires, décideurs et grands témoins de la Liaison ferroviaire transmanche en 2015 et 2016.
By physically linking England to the mainland, the Channel Tunnel and its associated infrastructure s have changed the geography of Europe. Twenty years under the Channel, and beyond?, a research programme by Rails & histoire, has been studying the effects of this unique rail system since its opening in 1994. What lessons can be learned from its funding and governance? How has it transformed passengers and freight flows and the economy of the regions it serves? How has it changed the border between the United Kingdom and France? This book reveals the main lessons of four international conferences which brought together academics, decision-makers and major witnesses of the Cross-Channel Rail Link in 2015 and 2016.
Est-ce pour avoir trop dit que le XXe siècle avait commencé en 1914 que nous nous autorisons enfin à le déclarer définitivement clos, ou par notre impatience de voir enfin s’ouvrir un XXIe siècle tout différent ? En tous les cas, en cette année 2014, même si la présente livraison de la Revue d’histoire des chemins de fer porte une date antérieure, nous regardons le XXe siècle ferroviaire dans toute sa diversité : en nous donnant d’abord la perspective d’un temps très long, celui de l’archéologie, des nouvelles méthodes et des résultats produits par les chantiers des lignes nouvelles, pour revenir, à la fin de deux copieuses études dues à des membres éminents de notre association, à l’année 1914.
Dans cette boucle qui embrasse la totalité des modes «ferrés» ont trouvé place le développement des réseaux et d’une culture technique et politique des chemins de fer en Argentine, en Roumanie et en Dalmatie, la «réforme» de 1997 et le développement du tramway en France pendant les quarante dernières années. Une vue large qui dit le nombre des facettes de notre objet et l’intérêt de leur mise en relation, tout en remettant à la prochaine livraison de la RHCF ce qui restera attaché au dernier quart du XXe siècle ferroviaire : la naissance des grandes vitesses.
Les chemins de fer dits « secondaires » ont façonné le paysage et la vie des Français pendant trois quarts de siècles, de la fin du Second Empire aux années trente du XXe siècle. Ce réseau, né de l'initiative locale, comprenait les chemins de fer « d'intérêt local » régis par les lois de 1865 et de 1880 et des « tramways voyageurs et marchandises » établis sur l'accotement des routes. Il complétait les lignes secondaires des « grandes » compagnies exploitant le réseau dit d'intérêt général étoffé par le plan Freycinet adopté en 1880. Alors qu'il avait atteint plus de 20 000 kilomètres (soit les deux tiers du réseau ferré national actuel) l'autocar puis, vingt ans plus tard, la voiture particulière l'ont effacé de la mémoire collective.
L'histoire des chemins de fer secondaires rejoint aujourd'hui une double actualité.
Celle de la recherche, d'abord : les réseaux secondaires ont suscité une érudition exceptionnelle par sa qualité comme elle l'est par son abondance. Des travaux universitaires toujours plus nombreux s'y intéressent et l'histoire économique met en valeur l'importance du secteur dans les stratégies des groupes financiers et industriels qui tendent à réunir les compagnies locales.
Une actualité politique, ensuite : peut-on trouver des précédents et des enseignements dans l'histoire de ce réseau, à un moment où les Régions sont devenues autorités organisatrices des transports ferroviaires régionaux ?
Enfin, le patrimoine des chemins de fer secondaires prend, lui aussi, une nouvelle actualité. Comment le préserver et le mettre en valeur au profit du plus grand nombre ? Quelle ressource offre-t-il à l'économie touristique locale ?
Compte rendu du 7e colloque de l'AHICF, Paris, 4-5 novembre 1999.